COS × STUDIO SWINE

MIAMI, DÉCEMBRE 2017

 

En partenariat avec Design Miami/ 2017, nous avons collaboré avec les artistes londoniens Studio SWINE pour présenter à nouveau New Spring, une installation interactive multisensorielle dévoilée à l’édition 2017 de Salone del Mobile à Milan.

Hébergée à Temple House, un immeuble art déco emblématique de Miami Beach, l’installation présente différents matériaux éphémères dans un contexte nouveau : ses délicats « bourgeons » remplis d’une fine brume disparaissent au contact de la peau, mais peuvent être manipulés par les visiteurs à l’aide de gants spéciaux. Au centre de l’installation, produisant ces bourgeons, se trouve une sculpture en forme d’arbre reflétant l’environnement iconique dans lequel se trouve The Temple House.

 

« New Spring célèbre le renouveau et la renaissance, et cette nouvelle incarnation révèle un côté inédit de l’installation. Présentée dans l’enceinte embrumée de Temple House, New Spring adopte l’aspect fantaisiste de la ville de Miami : il s’agit d’une oeuvre singulièrement ludique évoquant le glamour de cette ville art déco en bord de mer. »

ーStudio Swine

Studio Swine (Super Wide Inter-disciplinary New Explorers) est né d’une collaboration entre l’architecte japonaise Azusa Murakami et l’artiste britannique Alexander Groves. Explorant les thèmes de l’identité régionale et de l’avenir des ressources dans le contexte de la mondialisation, leurs oeuvres ont acquis un auditoire international après leurs expositions au Victoria & Albert Museum de Londres, au Centre Pompidou de Paris et à la Biennale de Venise.

 

Studio Swine a également conçu une boutique temporaire inspirée de l’installation, se trouvant au niveau mezzanine de Temple House. Avec son système de rails sculptural inspiré de New Spring, la boutique présente une sélection méticuleusement choisie de nos collections pour femmes et pour hommes.

New Spring

6 au 10 décembre 2017
The Temple House
1415 Euclid Avenue
Miami Beach

#COSxStudioSwine

Heures d’ouverture :
Mercredi 11h à 19h
Jeudi 11h à 17h
Vendredi au samedi 11h à 19h
Dimanche 11h à 18h

 

In a special commission to mark the arrival of New Spring at Design Miami/, artist and curator Melanie King explores the concept and anatomy of bubbles through the lens of art history, science and metaphor…

Les bulles

Vous êtes-vous déjà arrêté pour observer une bulle de savon flotter? Pour quelques moments éphémères, on peut y voir un arc-en-ciel sur la surface, des taches lumineuses y miroiter, et des reflets entremêlés. Puis, soudainement, la bulle explose et disparaît.

Dans le monde physique, la bulle peut exister brièvement grâce à l’équilibre précis de la pression de l’air sur Terre, avant de succomber à la gravité et au manque d’humidité dans son environnement. Les couleurs tournoyantes qui nous rappellent les bandes colorées de Jupiter sont créées par l’interaction entre la lumière et l’épaisseur variable de la pellicule de savon.

 

À cause de leur instabilité, les bulles sont reconnues pour leur tendance à éclater sans avertissement. Opportunes pour différentes métaphores, les bulles de savon ont souvent été utilisées dans les vanités du 17e siècle pour symboliser la nature transitoire de la vie. En fait, les grands artistes néerlandais du siècle d’or attribuaient la vraie beauté des bulles à leur nature éphémère. À travers la création de ces natures mortes présentant des objets périssables (fruits, fleurs, crânes, et évidemment, bulles), l’artiste rappelait la brièveté de la vie. Ces oeuvres médiévales illustrent la célèbre théorie de « memento mori », une phrase latine signifiant « souviens-toi que tu vas mourir ». Cette idée semble à priori morbide, particulièrement aux yeux d’un auditoire moderne, mais la bulle est probablement l’un des symboles les plus romantiques de « memento mori ». L’intention de sa représentation était essentiellement de rappeler que, bien qu’il soit important de considérer comment nous souhaitons vivre, il est préférable d’apprécier la préciosité et la beauté de ce que la vie nous offre, plutôt que de s’apitoyer sur notre mortalité.

 

Plus tard, au 20e siècle, certains artistes contemporains ont utilisé les bulles de savon dans leurs oeuvres comme métaphore visuelle célébrant la brièveté de l’existence. Dans les années 60, l’artiste David Medalla conçut Cloud Canyons, d’immenses sculptures biocinétiques faites de colonnes de mousse se transformant continuellement et se déconstruisant au fil du temps. Similairement, Michael Blazy créa l’installation Bouquet Final, où une multitude de bulles de savon dévalaient le mur d’une église médiévale française. Les bulles de cette oeuvre créaient un contraste poétique avec la permanence du site environnant.

Chez Design Miami ⁄, l’installation New Spring de Studio Swine poursuit cette tradition avec une exploration moderne de la bulle. Les visiteurs pourront manipuler à l’aide de gants spéciaux les bulles remplies d’une fine brume, leur offrant une manière nouvelle d’interagir avec celles-ci. Les métaphores liées à la brièveté sont présentes à travers l’ensemble du design : l’arbre produisant les bulles est inspiré du cerisier japonais, célébré pour sa floraison éphémère. Les globes de New Spring, ressemblant à de petites planètes, produisent une expérience d’outre-monde, suspendues dans l’espace vide blanc et austère. Lorsqu’ils éclatent, de minuscules galaxies de brume en émergent.

 

À l’aide de nouveaux télescopes puissants tels que Hubble, nous avons découvert différentes bulles célestes existant dans l’espace lointain. Par exemple, dans la constellation Cassiopée se trouve la nébuleuse de la Bulle (NGC 7635), large de plus de six années-lumière, gonflée par les vents cosmiques. Les cosmologistes contemporains décrivent même notre univers comme étant une bulle en constante expansion à travers la théorie de l’inflation cosmique. Dans son ouvrage Why does the universe exist? (Pourquoi l’univers existe-t-il?), le philosophe Jim Holt explique que notre univers n’est qu’une bulle cosmique existant dans une mer de mousse cosmique. Selon lui, « notre univers – celui qui a soudainement explosé en vie il y a quelque 14 milliards d’années – a bouillonné de l’espace-temps à partir d’un univers qui existait déjà ». Ici, Holt suggère que notre univers est un globe géant, émergeant de manière similaire à une bulle qui apparaît dans un bain.

Les artistes ont pour des siècles comparé l’existence de la vie au phénomène commun de la bulle. Aujourd’hui, grâce aux télescopes spatiaux à la fine pointe de la technologie et aux théories avant-gardistes de cosmologistes et de philosophes, nous effectuons cette analogie encore plus fréquemment. En nous aidant à comprendre notre existence, ces deux perspectives nous enseignent à chérir la vie et à utiliser notre temps si précieux pour créer une multitude d’expériences joyeuses et uniques.

Un texte de Melanie King

Melanie King est une artiste et curatrice londonienne se spécialisant dans les domaines de la science et de l’astronomie. Sa thèse la plus récente explorait l’utilisation de bulles en tant que métaphores en art, en philosophie et en sciences de la nature. Melanie étudie actuellement au Royal College of Art de Londres pour compléter un doctorat en Beaux-Arts, et est co-directrice de l’agence créative super/collider, de Lumen Studios et du London Alternative Photography Collective.

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